Vanessa n’a pas toujours été camgirl qui assume son choix. En effet, avant de commencer le métier de cam-girl deux ans plus tôt, Vanessa était une jeune étudiante au quotidien tout aussi banal que celui des autres jeunes filles de son âge.

« Je menais une vie estudiantine tout à fait banale qui était rythmée par les cours et les compositions. Je ressentais cependant un manque dans ma vie. Mon quotidien était totalement banal, et je m’ennuyais vraiment. J’ai alors commencé à chercher de quoi donner un sens nouveau à ma vie et sortir de cette routine estudiantine dans laquelle j’étais profondément engouffrée. J’ai essayé le sport et la dance, mais le manque demeurait toujours. Et, un jour en naviguant sur internet, je suis tombée sur une annonce en ligne destinée aux femmes qui assumaient entièrement leur corps, se sentaient à l’aise avec son corps et désiraient devenir animatrice webcam.

Je ne savais pas exactement ce qu’était une animatrice webcam

camgirl qui assume son choix

Je me suis renseigné, puis-je me suis dit ‘’Pourquoi pas ? Ce sera probablement fun. Et puis je serais payée pour m’amuser’’. Je l’ai pris comme une nouvelle expérience qui allait me sortir de ma zone de confort et me libérer de cet ennui grandissant qui me rongeait au quotidien. J’ai alors postulé et le gérant m’a joint au téléphone et expliqué pendant près de deux heures en quoi consistait le métier. Je devais donner du plaisir à des hommes en leur dévoilant mon corps derrière un écran. Mais avec le temps, je me suis rendu compte que mon travail ne se limitait pas qu’à ça. Je dois répondre aux clients, discuter avec eux, pénétrer dans leur intimité et les laisser pénétrer dans la mienne afin qu’ils y exercent leurs fantasmes. »

« Il est vrai que mes parents ne savent absolument rien de mes activités de camgirl. Ceux-ci étant des chrétiens catholiques avec une morale judéo-chrétienne profondément ancrée, ils ne comprendraient sûrement pas mes choix et s’y opposeraient. »

Les débuts

« Avant de devenir cam-girl, je n’avais pas une sexualité particulièrement mouvementée. Je me masturbais certes régulièrement et faisais de temps en temps des plans cul, mais c’était tout. Je suis loin de l’image de la nymphomane que beaucoup ont des cam-girl. Cependant, j’ai toujours été à l’aise avec ma sexualité, et c’est probablement ce qui m’a permis de me lancer sans tenir compte des regards et des préjugés. »

« Les premières séances furent très intimidantes pour moi, et j’avais comme ce sentiment de honte qui me rongeait toujours à l’idée de penser que j’allais vendre mon corps contre de l’argent. Cependant, tout s’est bien passé, et les hommes étaient très gentils et très respectueux. Beaucoup sont d’ailleurs devenus des clients réguliers qui se connectent régulièrement pour voir mes shows et vendre mon corps. Après mes deux premières séances, toutes mes peurs et appréhensions se sont envolées. Aujourd’hui, j’ai plusieurs milliers de voyeurs qui suivent mes shows et prennent plaisir à me regarder. »

Le quotidien d’une camgirl qui assume son choix

« En tant que cam-girl, je travaille environ 5 h par jour. Mes activités oscillent entre des shows cam privés et publics, du téléphone rose et noir, des vidéos et des échanges sexuels par messagerie. Je vends également des sous-vêtements et tout type de lingerie que j’ai déjà utilisé, ceci constituant le fantasme fétichiste de plusieurs de mes clients. Je vends également mes poils pubiens et des sex-toys avec lesquels je me suis masturbée. »

Savoir poser des limites

« L’une des choses les plus importantes dans le métier de cam-girl est de savoir dire ‘’Non ! Stop !’’ quand il le faut. Il peut arriver que les requêtes d’un client aillent trop loin et que je sois obligé de l’arrêter pour garder le contrôle et ne pas faire quelque chose que je n’aime pas. Ainsi, une fois un client m’a demandé de m’adonner à des pratiques scatophiles à l’écran. J’ai dû alors refuser et éteindre la caméra, car je n’avais aucunement envie de m’adonner à cela. Mais, heureusement, ce genre de situations désastreuses n’arrivent que très rarement. »

Quelles perspectives pour une camgirl qui assume son choix ?

« Je sais qu’à un moment ou l’autre je devrais arrêter cette activité. Bien que plusieurs personnes m’aient proposé des rôles dans l’industrie pornographique, je préfère me pencher sur des perspectives professionnelles plus classiques. J’envisage d’ici à l’année prochaine postuler avec mon diplôme pour des postes dans des entreprises privées, tout en continuant mon commerce de sex-toys et de lingerie sexy en ligne. Aussi, je compte bel et bien fonder une famille et mener une vie de couple épanouie. »

Des regrets ?

« Je n’ai aucun regret et je peux même affirmer que mon métier de cam-girl m’a permis de renforcer ma confiance en soi, et d’améliorer mes rapports avec mon corps. Je sais que ce n’est pas toujours le cas des personnes qui exercent cette activité, mais devenir camgirl a été une expérience formidable pour moi. »