Connue sous le pseudo de virgin black, Anita est une actrice porno amatrice d’origine ivoirienne. Sans langue de bois donc, elle va nous parler ici de son métier dans l’industrie de la pornographie.

Comment est tu devenue actrice porno ?

Après le bac, j’ai fait de la sociologie. Et très vite, je me suis rendue compte que cette filière ne servait à rien. Je me suis alors mise à chercher du boulot quand une copine m’a informé qu’un site recrute actuellement des femmes noires pour des shows sexy. Je m’en foutais de ce que je devais faire, mais ce qui m’intéressait, c’était le salaire. Elle m’avait alors dit que c’est environ dans les 2 000 euros suivant mes performances. Sans attendre donc, j’ai postulé chez black.cam pour devenir l’une de leurs hôtesses de charme. J’ai fait un petit casting, j’ai suivi des formations et j’ai commencé le boulot. Et comme j’étais à la fois jeune et mince, ils m’ont classé ici. Pendant mes premiers lives cam je stressais beaucoup. Mais au bout de quelques semaines, je commençais par m’y adapté. En plus, la plupart des mecs qui chattaient avec moi étaient tous très sympas. Si je leur offre un maximum de plaisir, ils me filaient un pourboire intéressant.

Cinq mois après, quelqu’un m’avait contacté si j’étais intéressée pour tourner du porno. J’ai alors tenté le coup et le réalisateur a été tout de suite conquis par mes prestations. Ce qui le plait surtout chez moi, c’est que l’air un peu timide, mais quand je baise, je me déchaine totalement.

Entre actrice porno professionnelle et amatrice, quelles sont les différences ?

Le salaire avant tout. Les actrices professionnelles comme Sarah Banks, Chanell Heart, Brittney White ou encore Marie Luv gagnent beaucoup plus d’argent que nous. Et c’est logique, car contrairement à elles, nous jouons pour des petites maisons de productions. Pour un tournage de film x par exemple, nous touchons dans les 200 euros contre plus de 1 000 pour les actrices professionnelles.

À part cela, je pense aussi qu’il y a une très grande différence entre un porno amateur et un porno professionnel. Chez les pros comme Dorcel, le scénario est très rodé et on doit suivre à la lettre le script. Du côté des amateurs par contre, c’est plus libre. En effet, pendant le tournage, comme on doit économiser du temps, on improvise un peu très souvent. Je trouve également que le porno amateur est aussi plus naturel que celui des grosses productions. Et c’est pour cela que les gens aiment de plus en plus ce type de film, car dans un porno amateur, ils peuvent facilement s’identifier. Le hic avec le porno professionnel, c’est que le scénario est parfois trop exagéré. De ce fait, ça pourrait rendre les gens complexés et cela leur pousse à faire des choses démesurées comme consommer des produits dangereux pour retarder l’éjaculation.

Comptes-tu un jour travailler pour une importante maison de production ?

Non, je ne pense pas ! Avant tout, c’est trop exigeant, mais leur manière de faire les choses, me déplait aussi. Quand je fais du porno, je préfère tourner des scènes classiques qui reflètent au maximum la réalité. Aussi, je ne suis pas trop chaude pour faire des pratiques BDSM ou effectuer une double pénétration.

À part cela, je vais en chier si je travaille avec les pros parce que je suis une femme black. Je ne sais pas d’où vient cette idée reçue, mais les réalisateurs de pornos pensent que les femmes noires sont très bestiales. De ce fait, ils leur attribuent toujours un rôle pas très commode. Je connais  une meuf black qui évolue dans ce milieu et tout le temps, elle se plaint. En effet, presque la plupart du temps, elle tourne un film de type gang bang. Déjà, elle se fait défoncer à la fois la chatte et l’anus, mais devant elle, il y a aussi une file d’attente de mecs qui veulent avoir une fellation avec elle. Et avant de finir, ils se ruent tous sur elle pour gicler leur sperme.

Quelle scène de sexe tu aimes le plus ?

J’adore bien tourner des scènes softs, car ça se marie beaucoup plus à ma personnalité. J’aime aussi particulièrement faire du Kamasutra. Comme je suis une fille assez souple, je parviens à faire presque toutes les positions indiquées dans cette pratique sexuelle. A part cela, les scènes de massage me plaisent trop surtout si c’est moi qui me fais masser.

Tu as des préférences un peu particulières sur tes partenaires ?

Comme je reste professionnelle, je ne suis pas du tout sélective. Mais si je pouvais choisir, j’aime surtout avoir des partenaires européens. Désolé de vous dire ça, mais sauter avec des blacks ce n’est pas vraiment très fun. Contrairement à d’autres femmes, je ne suis pas trop à l’aise avec les grosses bites. Il m’est arrivé de tourner avec Nigérian et comme sa queue était énorme, ma chatte tombait en panne sèche tout le temps. Il a donc fallu utiliser un lubrifiant et ce jour-là, j’avais très hâté que ça se finisse.

Est-ce que tu peux gagner ta vie en faisant du porno amateur ?

Si je tourne 5 films par mois, je gagnerai dans les 1 000 euros, et ce n’est pas assez. Le porno amateur pour moi, c’est plus une forme d’investissement qu’un gain mensuel. En effet, pour gagner ma vie, je continue à faire du sexcam. En ce qui concerne le porno, je procède de manière très aléatoire. Quand j’ai besoin d’argent par exemple, je prends du cash. Mais dans le cas échéant, je m’arrange avec le réalisateur. En faisant cela donc, je ne touche rien pendant le tournage, mais quand on obtient du gain avec nos films, on se les partage. Sur un court délai, ce n’est pas vraiment payant, mais sur le long terme, c’est très intéressant. Sur Pornhub par exemple, si on fait un million de vues, on peut se faire 500 dollars. Et si on arrive à avoir ce revenu tous les mois, ce serait plus rentable que de recevoir les 200 euros pour les prestations pendant le tournage.

A part le porno et le sexcam, comme toutes les actrices pornos, je fais aussi de l’escorting. Néanmoins, pas comme dans le porn, pour ce type de prestation, je suis très mais très sélective.

Quelles sont tes perspectives d’avenir ?

Pour l’instant, je me contente de me concentrer sur ce que je fais. Je n’ai pas encore spécialement un projet sur le long terme, mais j’observe tout simplement. La seule chose que j’envisage sérieusement de faire, c’est de tourner un porno féministe. Pas mal de mes collègues s’y sont converties et ça m’intéresserait bien de découvrir ce tout nouveau milieu de la pornographie.